En écrivant la date du jour, je ne pouvais pas laissé passer cette occasion unique! Un vendredi 13!
Pour les devoirs le soir, je leur ai donc demandé d’apporter: un chat noir, un miroir brisé, un parapluie ouvert, des habits neufs et verts, des chrysanthèmes et une baguette à l’envers!
Et j’ai vu 26 petites têtes blondes en plein questionnement: La maîtresse était-elle vraiment bizarre??
Il a bien été spécifié: c’était une blague, une sorte d’énigme….il fallait faire la lien avec la date et en parler avec les parents!!
…..La nuit portant conseil….au petit jour, voici les Ce2 arrivés avec moultes choses dans leur cartable: échelle de playmobil, chat en peluche dans un bas noir, baguette de pain toute fraîche, chemisiers verts et surtout: le sourire!
Une occasion parfaite pour aborder la superstition, et les rumeurs concernant le chiffre 13!
Chat noir : la réputation à travers le monde de notre compagnon à quatre pattes est plutôt celle d’un porteur de mauvais présage. Réincarnation du diable pour certains ou de sorciers pour d’autres !
Miroir brisé : Cette superstition nous vient des Romains, qui pensaient que les miroirs faisaient plus que leur renvoyer leur propre image. Ils pensaient que le miroir capturait l’âme de la personne qui s’y admirait, et que forcément si le miroir se brisait, il en allait de même pour leur âme. Et comme ils croyaient que la vie elle-même se renouvelait tous les sept ans, il fallait attendre le prochain cycle pour que les morceaux brisés de la personne se reconstituent.
Un parapluie ouvert : A l’époque où les ombrelles étaient utilisées pour se protéger du soleil et où la notion de parapluie n’existait pas encore, le fait d’ouvrir une ombrelle dans un endroit à l’abri était considéré comme une insulte au dieu du soleil (qui diffère évidemment selon les cultures). A l’époque, mettre un dieu en colère n’était pas une idée très brillante.
Des habits verts : La couleur verte est, peut-être depuis le début du xxe siècle, considérée comme néfaste dans le monde du spectacle. Selon une légende,Molière aurait porté du vert lorsqu’il joua pour la dernière fois « le Malade imaginaire », le 17 février 1673, quelques heures avant sa mort.
Des Chrysanthèmes : C’est un fait indéniable, le chrysanthème est LA fleur qui orne les cimetières le 2 novembre, jour de la fête des morts et lendemain de la Toussaint.
Le pain à l’envers : Le pain c’est le corps du Christ… Donc le pain à l’envers c’est l’Antéchrist !
Il était de coutume, lorsqu’on retournait le pain par mégarde, de conjurer le malin en dessinant une croix dans la croute avec la pointe de son couteau.
De là découle également une tradition encore pratiquée par quelques anciens, notamment dans le centre et le sud de la France : quand on reçoit des invités, on signe le pain avant de le découper.
Le diable s’étant réfugié dans les quignons, on prend soin de ne pas les donner aux invités.
Jusqu’en 1775, le bourreau – personnage noir, mal-aimé associé à la mort et au malheur – bénéficiait du « Droit de Havage », qui lui permettait entre autre privilège, de se servir quotidiennement et gratuitement chez les commerçants dans la limite de ce « qu’une main pouvait prendre ».
Le pain étant la base des repas , l’étal du Talmelier (ou talemelier ainsi qu’on appelait le boulanger au Moyen-Age) était un passage obligé et gare au courroux de l’homme à la cagoule s’il n’y avait pas de pain pour lui !
C’est ainsi que, pour être bien certain de ne pas s’attirer les foudres du bourreau, en particulier les jours d’exécution où celui-ci était très occupé et passait tard récupérer son dû, le talmelier mettait un pain de coté et le retournait sur son étal pour bien signifier à sa clientèle qu’il était « réservé ».
Merci à tous pour avoir joué le jeu!
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